Tarawih : Guide Complet du musulman

TARAWIH
Le Guide Complet

de Maamar Metmati

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(250 : مختصر اختلاف العلماء ص) قال مالك : وانا افعل ذلك وما قام رسول الله صلى الله عليه وسلم الا في بيته

L’imam Malik a dit: « J’agis de même, puisque le prophète صلى الله عليه وسلم n’a veillé que chez lui » (Abrégé du livre: Divergence entre savants. Page : 250)

! تزعمون انكم على السنة، الا تعلمون ان الرسول الله صلى الله عليه وسلم قام الا في بيته... ليس كذلك

Vous prétendez suivre la Sunna, ne savez-vous donc pas que le prophète n’a veillé que chez lui… n’est-ce pas ainsi !

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GUIDE Tarawih pour le croyant

Le guide complet sur le Tarawih

Guide n°1 : La prière dite de Tarawih selon la « version officielle ».

1-Affirmation selon laquelle : Le Prophète صلى الله عليه وسلم a, durant le mois de Ramadan, prié quelques jours (trois ou quatre) à la mosquée avec ses compagnons.

2-Affirmation selon laquelle : Le Prophète a cessé de prier avec ses compagnons parce qu’il a, je cite :

« Craint que cette prière ne devienne une obligation … ».

Par conséquent, je cite :

« Lorsque le Prophète mourut, les choses étaient ainsi et elles continuèrent de la même manière sous le Califat d’Abou Bakr et ce jusqu’au début du Califat d’Omar ».

3-Puisque le Prophète a prié quelques jours avec ses compagnons, les Tarawih sont donc, non seulement, une Sunna, mais davantage, nous dit-on, une Sunna Mouwakadat مؤكدة , c’est-à-dire une Sunna confirmée. C’est pourquoi des « savants » disent que :

« Omar رضي الله عنه n’a fait que réactiver ce que le Prophète avait jadis désactivé »

ou selon l’expression consacrée :

« Omar n’a fait que revivifier une Sunna délaissée ».

En d’autres termes, Omar remettrait en activité des pratiques que le Prophète aurait décidé d’abandonner…

4-Durant son Califat, une nuit du mois de Ramadan, Omar ibn Khattab, en passant devant la mosquée du Prophète, constate qu’un certain nombre de compagnons prient chacun de leur côté. L’idée lui vient alors de les réunir sous la direction d’un seul lecteur, en l’occurrence, Obayy ibn Ka’b رضي الله عنه. Ce qui sera le point de départ de ce qu’on appellera la prière de Tarawih. Une prière qui, sur ordre d’Omar, sera imposée à l’ensemble de l’empire musulman.

5-Si il est vrai qu’Omar s’est exclamé ainsi, je cite : نعم البدعة هذه « Quelle bonne innovation » , des « savants » nous expliquent qu’il s’agit certes d’une innovation, cependant, qu’il faille l’entendre au sens linguistique, c’est-à-dire une chose, en l’occurrence, une prière, qui n’a pas de précédent et en aucun cas une innovation au sens théologique. Puisque nous savons, selon un hadith célèbre, que :

« toute innovation est un égarement et que tout égarement est dans le feu de l’enfer ».

Précisons qu’un certain nombre de « savants » conteste qu’Omar soit à l’origine de cette prière. Ils considèrent en effet, que c’est bel et bien le Prophète lui-même qui est à l’origine des Tarawih.

6-On nous affirme qu’à présent, nous pouvons accomplir les Tarawih à la mosquée, puisque le Prophète est mort. Par conséquent, je cite :

« La crainte du Prophète, que les Tarawih ne deviennent une obligation, n’existe donc plus ».

En effet, seul le Prophète ou Allah par l’intermédiaire de son Messager ont le pouvoir de légiférer en ce sens. Il est toutefois intéressant d’observer que si effectivement, comme ils l’affirment, seul Allah ou le Prophète ont le pouvoir de rendre telle ou telle pratique obligatoire, seul Allah et son Messager ont aussi à plus forte raison le pouvoir de légiférer une pratique religieuse, de surcroît une prière. Manifestement, ce second point semble leur avoir… échappés…

7-Des « savants » ajoutent qu’étant donné qu’Omar est un Calife bien guidé, il faut donc le suivre au nom du hadith selon lequel, le Prophète aurait dit, je cite :

« De suivre Sa Sunna et la Sunna des Califes bien guidés après lui ».

En d’autres termes, Omar aurait tout comme le Prophète, sa propre Sunna qu’il faille, tout comme celle du Prophète, suivre. Constatons que sur ce sujet, « la Sunna » de Omar l’a emporté sur celle du Prophète, lequel, comme nous le savons et comme le précise l’Imam Malik :

« le Prophète n’a veillé que chez lui »
.

8-Des « savants » affirment qu’il y a consensus sur la légalité des Tarawih, et que personne parmi les compagnons du Prophète, les Tabiris et les savants, ne s’est opposé à la pratique des Tarawih. Et que seuls les Chiites, pour des raisons qui n’ont rien de théologiques, n’accomplissent pas les Tarawih.

Nous apprenons toutefois qu’il y a divergence sur la question de savoir s’il est préférable de prier les Tarawih à la mosquée ou chez soi, mais aussi sur le nombre de génuflexions à accomplir. Je précise que selon mes lectures, l’avis très majoritaire considère qu'il est préférable de prier à la mosquée. Je pense que ceci s’explique pour au moins deux raisons. Nous savons que l’idéologie religieuse dominante en Arabie saoudite est de tendance Hanbalite, laquelle s’est propagée grâce, entre autres, aux pétrodollars, mais aussi avec la diffusion de « savants » de ce pays. Cette idéologie se caractérise, entre autres, par un suivi aveugle du second Calife de l’Islam. Mais aussi et surtout, les textes évoquant la divergence, voire l’opposition au Tarawih, ont été soigneusement occultés. Notamment et surtout par les adeptes de ce même courant idéologique.

Je vous propose, à travers ce livre, d’en découvrir un certain nombre.

On a en effet fait croire au monde musulman qu’il y a consensus sur le fait qu’il faille accomplir les Tarawih à la mosquée, et qu’absolument personne n’a divergé sur ce point, sauf évidemment, les Chiites, lesquels le plus souvent ne sont pas même considérés comme musulmans, notamment par ce même courant idéologique. Enfin, on nous affirme que la haine des Chiites à l’égard d’Omar serait à l’origine du non-respect du « consensus ».

Après vous avoir exposé l’intégralité des explications « officielles » en rapport avec la prière dite de Tarawih, nous allons à présent analyser la véracité et la cohérence de ces propos.

Nous terminerons cet ouvrage par quelques questions adressées aux docteurs de la loi, mais aussi à tous ceux et celles qu’Allah interpelle en ces termes : اولي الالباب les doués d’intelligence.

Guide n°2 : Le Prophète a, durant le mois de Ramadan, prié quelques jours (trois ou quatre) avec ses compagnons à la mosquée.

Citations de l’intégralité des textes en rapport avec les Tarawih présents dans le Sahih de Boukhari et Muslim.

D’après Zaid ben Thabit : « Pendant le Ramadan, le Prophète se fit une cellule. Je crois bien, dit Bosr, rapportant ce hadith, que Zaid ajouta, avec une natte. Il fit la prière pendant quelques nuits. Un certain nombre de compagnons du Prophète ayant suivi sa prière, celui-ci, dès qu’il s’en aperçut, resta assis (et cessa de se montrer). Puis il alla vers ses compagnons et leur dit : Je connaissais bien les sentiments que votre conduite m’a manifesté. Dorénavant, ô fidèles, priez dans vos demeures, car la meilleure prière pour un homme est celle qu’il fait chez lui, à moins qu’il ne s’agisse de la prière canonique ».
Aicha dit : « L'Envoyé d'Allah صلى الله عليه وسلم – qu'Allah prie sur lui et le salue – faisait des prières durant la nuit, dans sa chambre qui avait un mur peu élevé. En voyant la silhouette du Prophète– qu'Allah prie sur lui et le salue – les gens commencèrent à suivre sa prière et le lendemain matin, on se mit à parler de la chose. La deuxième nuit, il fit des prières et quelques gens vinrent prier derrière lui et cela se répéta deux ou trois nuits. Après cela, l'Envoyé d'Allah – qu'Allah– resta chez lui et ne sortit pas. Puis le lendemain matin, les gens évoquèrent la chose et le Prophète dit : J'ai craint que la prière nocturne soit considérée comme étant obligatoire ».
Aïcha a raconté que : « L’Envoyé de Dieu sortit une fois en pleine nuit et alla prier dans la mosquée. D’autres personnes firent la même prière que lui. Le matin, les fidèles s’entretinrent de cet événement et (la nuit suivante) un plus grand nombre d’entre eux firent la prière avec le Prophète. Le matin, les fidèles s’entretinrent encore de la chose et la troisième nuit un plus grand nombre de fidèles allèrent à la mosquée. Le Prophète se rendit au milieu d’eux et les fidèles suivirent sa prière. Quand vint la quatrième nuit, la mosquée put à peine contenir les fidèles. Mais le Prophète ne sortit que pour la prière du matin. Lorsqu’il eut achevé la prière de l’aube, il se tourna vers les fidèles, prononça la profession de foi et dit ensuite : Je n’ignorais pas votre présence, mais j’ai craint que cette prière ne devînt pour vous une obligation que vous ne pourriez pas toujours remplir ».
Aïcha, la mère des croyants, rapporte que : « L’Envoyé de Dieu, une certaine nuit, pria dans la mosquée. Quelques fidèles firent la même prière. La nuit suivante, il renouvela cette prière et les fidèles (qui l’imitèrent) devinrent plus nombreux et se rendirent en grand nombre à la mosquée la troisième et la quatrième nuit, bien que l’Envoyé de Dieu ne se rendît plus auprès d’eux. Le lendemain (de la quatrième nuit), il leur dit : J’ai vu ce que vous avez fait. Ce qui m’a empêché de me rendre auprès de vous, c’est que j’ai craint que cela vous paraisse une obligation. Ce récit se déroule pendant le Ramadan ».
Zaid ben Thabit – qu'Allah l'agrée – dit : « L'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – plaça une natte qui le séparait des gens. Comme il y faisait des prières, quelques hommes cherchèrent à l'imiter et se mirent à le suivre dans ces prières. Une nuit, ils se regroupèrent, mais l'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – ne sortit pas les voir. Ils élevèrent la voix et frappèrent la porte avec quelques cailloux. L'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – sortit les voir en colère et leur dit : Votre insistance (à faire ces prières) me pousse à croire qu'elles deviendraient obligatoires. Priez donc dans vos maisons ! Car la meilleure des prières est celle que l’on fait chez soi, sauf pour ce qui est des prières obligatoires ».
Zaid ben Thabit rapporte ceci: « Le Prophète – qu'Allah prie sur lui et le salue – plaça (dans un coin de la mosquée) une natte qui le séparait des gens. Comme il y faisait des prières (durant quelques nuits), quelques hommes cherchèrent à l'imiter et se mirent à le suivre dans ses prières. Une nuit, ils n'entendirent pas sa voix, croyant qu'il s'était endormi. Quelques-uns eurent l'idée de faire entendre leur voix en toussant dans le but que le Prophète sorte les voir. (Le Prophète) dit : Votre insistance (à faire ces prières) me poussa à craindre qu'elles deviennent obligatoires. Si elles devenaient obligatoires, vous ne les observeriez pas. Ô gens ! Priez dans vos maisons ! Car la meilleure des prières est celle faite chez soi, sauf pour ce qui est des prières obligatoires ».
Zaid ben Thabit rapporte ceci : « L’Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – avait utilisé une chambre (pour la prière) – (le rapporteur) dit : Je crois qu'il avait dit : de natte – durant le mois du Ramadan. Il pria dedans (cette chambre) plusieurs nuits. Quelques personnes de ses compagnons vinrent prier derrière lui. Informé, le Prophète fit (la prière) en étant assis, sortit et dit : Je suis au courant de ce que vous avez fait. Ô gens, faites vos prières dans vos maisons, car la meilleure prière est la prière faite par l'homme dans sa maison, sauf la prière obligatoire ».
« Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم priait durant le Ramadan. Quand j’arrivai et me tins à côté de lui, un autre homme vint et se tint également debout… Si bien que nous formâmes un groupe. Lorsque le Prophète صلى الله عليه وسلم sentit notre présence derrière lui, il écourta la prière. Il entra ensuite chez lui et accomplit une prière dont il ne fit point de semblable en notre présence. Le lendemain matin, nous lui demandâmes : Tu t’es rendu compte de notre présence la veille ? Oui, déclara-t-il. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à agir comme je l’ai fait ».
« Le Messager d’Allah sortit au milieu de la nuit et pria à la mosquée. Des hommes le suivirent dans sa prière. Le lendemain, les gens se mirent à en parler et un plus grand nombre de fidèles se réunit. Le Messager d’Allah sortit la deuxième nuit et ils le suivirent dans sa prière. Le lendemain, les gens évoquèrent ce fait. La troisième nuit, les fidèles de la mosquée furent plus nombreux. Le Prophète sortit et ils suivirent sa prière. La quatrième nuit, la mosquée déborda de fidèles, mais le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم ne sortit pas. Quelques hommes du groupe se mirent à s’écrier : La prière ! Or, le Messager d’Allah ne sortit guère jusqu’à la prière du fajr. Quand il termina le fajr, il se tourna vers les gens, prononça l’attestation de foi et déclara : En fait, votre situation ne m’a pas échappé la nuit dernière, mais je crains que la prière nocturne ne vous soit imposée, puis que vous soyez incapables de l’accomplir ».
« Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم se ménagea un petit coin (de la mosquée) avec une natte en cuir ou en fibres de palmier. Il s’y rendait pour faire la prière. Des hommes l’observèrent et vinrent prier derrière lui. Une nuit, ils vinrent et se mirent à l’attendre, mais le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم tarda. Comme il ne sortit pas les trouver, ils haussèrent la voix et lancèrent de petits cailloux sur sa porte. Le Messager d‘Allah صلى الله عليه وسلم sortit en colère et leur dit : Vous n’avez cessé votre pratique, si bien que j’ai pensé qu’elle vous serait imposée ! Faites donc la prière dans vos demeures ! Car la meilleure prière d’une personne est celle accomplie chez elle, sauf la prière prescrite ».
Aïcha rapporte : « Qu’une nuit, le Prophète sortit au milieu de la nuit et alla prier dans la mosquée. Des fidèles firent la même prière que lui. Le lendemain matin, la chose fut racontée ; un plus grand nombre de fidèles se réunit, et quand le Prophète fit la prière, ils la firent avec lui. Le lendemain matin, on raconta ce qui venait de se passer et à la troisième nuit, les fidèles se trouvèrent en grand nombre à la mosquée. Le soir, le Prophète se rendit à la mosquée ; il pria et les fidèles prièrent avec lui. La quatrième nuit, la mosquée fut trop étroite pour contenir les fidèles. Le Prophète vint pour faire la prière du matin et quand il l’eut achevée, il se tourna vers les fidèles, fit la profession de foi et dit ensuite : « Je n’ignorais pas que vous fussiez ici, mais j’ai craint que cette prière en commun devenant obligatoire pour vous, vous ne puissiez pas la faire ». Quand le Prophète mourut les choses étaient dans le même état ».

Comme nous l’avons dit précédemment, nous avons extrait et exposé l’intégralité des textes en rapport avec le « Tarawih » présents dans le Sahih de Boukhari et celui de Mouslim. À la lecture de ces textes, nous constatons de façon tout à fait claire que le Prophète n’a jamais prié avec ses compagnons, et que, si l’on se penche un tant soit peu sérieusement sur ces mêmes textes, on se rendra rapidement compte que les compagnons ont suivi la prière du Prophète à son insu. En effet, sinon, comment pourrions-nous expliquer ces segments de phrases extraits des textes précédemment cités ?

IL déclara :

« J’ai bien vu ce que vous avez fait. Rien ne m’a empêché de sortir à votre rencontre ».

« Lorsque le Prophète صلى الله عليه وسلم sentit notre présence derrière lui, il écourta la prière. Il entra ensuite chez lui. Le lendemain matin, nous lui demandâmes : T’es-tu rendu compte de notre présence la veille ? Oui, déclara-t-il. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à agir comme je l’ai fait ».
« Quand il termina le fajr, il se tourna vers les gens, prononça l’attestation de foi et déclara : En fait, votre situation ne m’a pas échappé la nuit dernière, mais j’ai craint que la prière nocturne ne vous soit imposée, puis que vous soyez incapables de l’accomplir ».
« Celui-ci, dès qu’il s’en aperçut, resta assis (et cessa de se montrer). Puis il alla vers ses compagnons et leur dit : Je connaissais bien les sentiments que votre conduite m’a manifesté ».
« […] Quelques hommes cherchèrent à l'imiter et se mirent à le suivre dans ces prières. Une nuit, ils n'entendirent pas sa voix, croyant qu'il s'était endormi. Quelques-uns eurent l'idée de faire entendre leur voix en toussant dans le but que le Prophète sorte les voir ».
Aicha dit : « L'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – faisait des prières durant la nuit, dans sa chambre qui avait un mur peu élevé. En voyant la silhouette du Prophète – qu'Allah prie sur lui et le salue – les gens commencèrent à suivre sa prière ».
« […] Puis il dit : Cela dit, il ne m'était pas inconnu que vous étiez ici, mais j'ai craint que cette prière ne devienne obligatoire pour vous et qu'alors vous seriez dans l'incapacité de l'accomplir ».
« […] Le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم ne vint pas. Le lendemain, il déclara : « J’ai bien vu ce que vous avez fait ».
« Le matin, les fidèles s’entretinrent de cet événement, et (la nuit suivante) un plus grand nombre d’entre eux firent la prière avec le Prophète. Le matin, les fidèles s’entretinrent encore de la chose ».
« […] La chose fut racontée ; un plus grand nombre de fidèles se réunit et quand le Prophète fit la prière, ils la firent avec lui. Le lendemain matin, on raconta ce qui venait de se passer ».
« […] Une natte qui le séparait des gens. Quelques hommes cherchèrent à l'imiter et se mirent à le suivre dans ses prières. Une nuit, ils n'entendirent pas sa voix, croyant qu'il s'était endormi ».
« Informé, le Prophète fit (la prière) en étant assis, puis dit : Je suis au courant de ce que vous avez fait. Ô gens, faites vos prières dans vos maisons, car la meilleure prière est la prière faite par l'homme dans sa maison, sauf la prière obligatoire ».
« Il fit face aux gens et prononça le tachahoud, puis il dit : Cela dit, il ne m'était pas inconnu que vous étiez ici… ».

Il me semble tout à fait clair que le Prophète n’a jamais prié avec ses compagnons, et qu’en réalité, les compagnons ont suivi la prière du Prophète à son insu. Effectivement, le Prophète, qui accomplissait la prière seul, se rend compte qu’un certain nombre de compagnons imitent sa prière. Dans un premier temps, celui-ci ne réagit pas, ou plus exactement, il se contente de manifester un mécontentement, comme par le fait d’abréger sa prière. Comme nous l’avons vu, le Messager d’Allah, a refusé d’introduire les compagnons dans sa prière. Cependant, constatant l’insistance des compagnons à vouloir prier avec lui, il finit alors par mettre un terme à sa prière en ne se rendant plus là où il priait les jours précédents. Les compagnons du Prophète se rendent la nuit suivante au même endroit, constatèrent que le Prophète ne s’y trouve pas, ils décident alors d’aller chercher le Prophète à son domicile.

Ils s’annoncèrent par le jet de petits cailloux sur un des murs de la maison du Messager d’Allah. On apprend alors ce qui suit :

Le Messager d‘Allah sortit en colère et leur dit : « Vous n’avez cessé votre pratique, si bien que j’ai pensé qu’elle vous serait imposée ! Faites donc la prière dans vos demeures ! Car la meilleure prière d’une personne est celle accomplie chez elle, sauf la prière prescrite ».

Et nous savons sans absolument aucune divergence, que l’histoire en restât là en tout cas, jusqu'au début du Califat de Omar ibn Khattab.

Comment peut-on alors dire ensuite, par exemple :

« Il en est de même des prières de Tarawih. En effet, le Prophète les a accomplies quelques nuits avec ses compagnons, mais s’est absenté au cours de certaines nuits, de crainte que ses prières ne deviennent obligatoires .

Ou encore :

« Les compagnons continuèrent à les prier individuellement, du vivant et après la mort du Prophète, jusqu’à ce que le calife Omar réunisse les musulmans derrière un seul imam, comme ils l’avaient pratiqué derrière le Prophète. Cela n’est donc pas non plus une hérésie ».

: « Tous ces hadiths prouvent clairement la légalité de la prière de Tarawih en collectivité. Or, le Prophète l’a faite pendant trois nuits et le fait de la laisser la quatrième nuit n’enlève rien à sa légalité, mais il a expliqué ceci en disant : je l’ai laissée par peur qu’elle vous soit imposée !

« Cette peur disparaît avec la mort du Prophète et après que la totalité des règles de l’islam furent connues. Alors, Omar a bien vu d’instituer cette prière officiellement en prière collective, et les savants s’accordent sur ce fait ».
النوافل فكل النوافل ان تكون في البيت الا قيام رمضان فان الافضل ان يكون في المسجد لفعل النبي
« Les prières surérogatoires doivent toutes se faire à la maison, excepter les Tarawih, qu’il est préférable d’accomplir à la mosquée conformément à ce qu’a fait le Prophète ».

Alors qu’en vérité, le Prophète n’a non seulement jamais accompli les Tarawih, dont il ignorait le nom, mais davantage, il a clairement interdit les « Tarawih ». De plus, je constate que le Cheikh Othaymine, lequel n’ignorant pas la règle de jurisprudence constante, laquelle impose au musulman de n’accomplir à la mosquée que les prières obligatoires, a bafoué cette règle en y introduisant une prière non obligatoire qui est le Tarawih.

Ainsi, et pour la première fois de l’histoire de l’Islam, une prière surérogatoire s’accomplit désormais, en communion à la mosquée, et cela année après année. Plus choquant, il affirme je cite :

« … Excepter les Tarawih qu’il est préférable d’accomplir à la mosquée conformément à ce qu’a fait le Prophète ».

Mais de quel Prophète nous parle-t-il ? Puisque, comme nous venons de le voir, jamais, au grand jamais, le Prophète ne pria avec ses compagnons !

De plus, il nous dit :

« Il est préférable d’accomplir à la mosquée conformément ajoute-t-il, à la Sunna ».

Une fois encore, il contredit ouvertement et radicalement le Prophète qui a dit :

Faites donc la prière dans vos demeures ! Car la meilleure prière d’une personne est celle accomplie chez elle, sauf la prière prescrite ».

Le Prophète dit que la meilleure prière est celle faite chez soi, et le « Cheikh » Othaymine nous dit

« il est préférable d’accomplir à la mosquée ».

CHOQUANT ! Sur mon compte YouTube, dans une vidéo qui a pour titre : Quelqu’un a-t-il une explication ? Le Cheikh Fawzan affirme que prier les Tarawih à la mosquée est meilleur et préférable

Constatez qu’il dit, non seulement l’exact contraire de ce qu’a dit le Prophète, mais aussi, entre autres, de Shafiri et Malik ces derniers disent :

« La prière seule chez soi durant le Ramadan est préférable ».
فقال مالك و الشافعي : في صلاة المنفرد في بيته برمضان افضل

Lorsque j’affirme que cette idéologie considère que la « Sunna » d’Omar l’emporte sur celle du Prophète, je n’invente strictement rien.

Il apparaît clairement que ses propos sont inexacts, pour ne pas dire clairement mensongers, dans la mesure où ils ne reflètent, et c’est le moins que je puisse dire, en rien la réalité des faits historiques.

Une question s’impose : S’agit-il d’ignorance ou de dissimulation ?

En ce qui me concerne, je considère qu’il s’agit de dissimulation. En effet, je ne peux aucunement concevoir que des « savants » soient ignorants des faits que je vous expose dans ce présent document.

Je crois qu’il existe au moins cinq raisons pour lesquelles ils ont choisi de taire la vérité, à savoir :

  1. Protéger leur courant idéologique.
  2. Préserver l’image d’Omar dans le monde musulman Sunnite.
  3. Ne pas créer un tsunami théologique.
  4. Ne surtout pas donner le bâton aux Chiites pour se faire battre.
  5. Et surtout, qu’Omar ne tombe pas sous le coup du hadith rapporté par Boukhari et Muslim, selon lequel le Prophète a invoqué la malédiction d’Allah sur celui qui innovera à Médine.

Guide n°3 : Le Prophète a néanmoins arrêté de prier avec ses compagnons uniquement parce que, je cite : « J’ai craint que cette prière ne devienne obligatoire… ».

En effet, comme nous le savons, des « savants » nous disent que la seule et unique raison qui a conduit le Prophète à cesser de prier avec ses compagnons, résulte de ce que le Prophète craignait que cette prière ne devienne pour les compagnons, mais aussi pour l’ensemble des musulmans, une obligation. Obligation par ailleurs, qu’ils ne pourraient supporter qu’avec difficulté.

Se référant au hadith suivant :

« Je n’ignorais pas que vous fussiez ici, mais j’ai craint que cette prière en commun devenant obligatoire pour vous, vous ne puissiez pas la faire »

des « savants » affirment que : C’est pour cette raison et cette raison seulement, que le Prophète cessa de prier avec ses compagnons.

Et c’est aussi à partir de ce hadith, que des « savants » nous disent ensuite :

« Qu’à présent, le Prophète est mort, par conséquent, cette prière ne peut plus devenir obligatoire, nous pouvons donc l’accomplir ».

Quant à moi, j’affirme qu’ils commettent, dans le meilleur des cas, une énorme erreur, et dans le pire, une manipulation particulièrement perverse. S’agissant de la majorité d’entre eux, je penche, comme je l’ai précisé précédemment, vers la seconde hypothèse et m’en explique. Pour être tout à fait clair, l’immense majorité des musulmans se contente de répéter ce que l’on a bien voulu lui dire ou écrire. Elle ne sait pas. Par conséquent, elle valide systématiquement les théories qu’on lui expose, lesquelles à première vue, semblent tenir la route. Le reste, ceux qui connaissent la vérité, ont malheureusement pour la plupart, préféré, pour un certain nombre de raisons précédemment évoquées, taire cette vérité.

Bravant au passage ce hadith particulièrement éloquent sur la question.

من سئل عن علم فكتمه الجم يوم القيامة بلجام من نار
« Celui qui est interrogé sur une science et qui la cache sera tenu par une bride de feu le jour de la résurrection ».

D’autres encore l’ont dite de manière détournée, comme Chafirie, Malik ou Hassan el-Basri. Quant à ceux qui l’ont très clairement dite, voir par exemple, le livre de fiqh de Chafirie Al-Aziz, ainsi que le livre d’Abou Douhya La science populaire, ou encore le texte figurant à la page 63 volume 3 & 4 qui a pour titre : مختصر اتاف السادة المهرة. Malheureusement, leur nombre reste à ma connaissance, insignifiant.

Il faut savoir que le simple fait de critiquer Omar, et cela même de manière tout à fait constructive, fera de vous aux yeux de la majorité des musulmans « sunnites » un frère suspect. Il vous sera alors absolument impossible d’échapper à l’accusation de Chiisme sinon d’en avoir des similitudes, ou encore, de faire de la Takya (Dissimulation). Une accusation parfaitement identique à l’encontre d’une personne qui critiquerait la politique israélienne ; elle serait, nous le savons que trop bien, immanquablement taxée d’antisémite. Le but non avoué est, on l’a bien compris, de faire taire toute critique, qu’elle soit fondée ou pas. Et ça marche plutôt bien…

Un Cheikh, un savant, qui viendrait à dire ce que je dis, perdra immédiatement son statut de Cheikh ou de savant. Il passera alors du titre de grand et respectable Cheikh ou savant, à celui d’ignorant et d’hérétique, et peut-être même de… Mécréant ! Il faut savoir que beaucoup de savants ont préféré, sur tel ou tel sujet, taire le fond de leurs pensées, ceci afin d’éviter de s’attirer des problèmes, voire d’être étiquetés hérétiques. Ce qui est, par exemple, le cas nous dit-on de l’Imam Malik sur le sujet de savoir si la foi monte et baisse. Je cite les propos de l’Imam Nawawi figurant dans son explication du Sahih de Muslim :

« Certains affirment que Malik s’est abstenu de considérer la diminution de la foi par crainte qu’on l’accuse de s’accorder avec les kharijites »

On ne critique rien de ce qu’a fait Omar, soit on est d’accord, soit on se la ferme ! Et par extension, cela s’applique au reste des compagnons du Prophète. Même si le terme « compagnon du Prophète » reste à clarifier. Il faut néanmoins dire qu’il existe un nombre important de textes, y compris Sahih, lesquels nous informent de la conduite pour le moins dramatique d’un certain nombre de compagnons. Dont entre autres, le texte rapporté par le Sahih de Boukhari et Muslim, dans lequel on apprend qu’un certain nombre de compagnons du Prophète seront refoulés du bassin et conduits en enfer. Mais aussi, le texte figurant dans le Sahih de Boukhari où un compagnon qui avait fait le serment d’allégeance sous l’arbre et qui se lamente en raison des innovations et autres transgressions qu’ils ont commises après la mort du Prophète. La liste est relativement longue. En définitive, le titre de compagnon n’est en rien un gage de piété, moins encore de sainteté. Critiquer tel ou tel acte, ou même la parole d’Omar, revient à critiquer le Prophète ou le Coran. En termes de statut, il n’y a, en effet, absolument aucune différence. C’est pourquoi Ibn Abbas a dit, je cite :

« Je crains que des pierres ne tombent du ciel, je vous dis le Prophète a dit, et vous, vous me dites qu’Abou Bakr et Omar ont dit … »

Ainsi, à l’époque même du Prophète, un certain nombre de personnes opposaient l’avis de Abou Bakr et de Omar à celui du Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم !

Exactement, comme c’est le cas aujourd’hui. Lorsque nous leur disons que le Prophète a dit :

« Priez chez vous »

Ils nous répondent :

« Certes… Mais Omar a dit de prier à la mosquée »

ou encore, le Prophète a dit :

« Donnez-moi de quoi écrire »

Ils nous rétorquent :

« Certes… Mais Omar a dit de ne pas lui donner… »

Mais encore, comme nous l’avons vu précédemment, le Prophète a dit que :

« la meilleure prière était celle faites chez soi »

le Cheikh Otaymine et Fawzan nous disent l’exact contraire, à savoir que :

« la meilleure prière est celle qui est accomplie à la mosquée… »

Il faut savoir que beaucoup, pour X ou Y raisons, ont été taxés de Chiites. Par exemple : l'imam Boukhari, Chafirie, Tabari, Nissa’i, Mawdoudi, Wakidi, Yarkoubi et malheureusement, bien d’autres, y compris moi-même. En effet, l’histoire nous enseigne que beaucoup de grands hommes, lesquels ont par exemple, critiqué Mourawiya fils d’Abou Sofiane, ont été emprisonnés, torturés, ou tués. Que dire alors de ceux qui oseraient critiquer Omar ibn Khattab ? Pour celui qui veut en faire l’expérience, je l’invite par exemple, à se rendre sur les réseaux sociaux et de, ni plus ni moins, relayer ce que nos propres livres nous enseignent. Vous saisirez alors l’exactitude de mes paroles.

Nos livres nous enseignent, par exemple, que Muawiya fils d’Abou Sofiane a fait empoisonner Abderrahmane ibn Khalid ibn Walid . Ce texte se trouve notamment, et entre autres, dans le livre de Tabari, mais aussi du savant ibn Kathir, Al Bidaya wa Al Nihaya البدية والنهاية. Paradoxalement, cela n’a pas empêché ce même ibn Kathir, concernant ce même Muawiya, de dire :

« Qu’Allah soit satisfait de lui »

alors qu’Allah dit dans le Coran :

« Quiconque tue intentionnellement un croyant, sa rétribution alors sera l’Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l’a frappé de Sa colère, l’a maudit et lui a préparé un énorme châtiment » (s4v93).

Précisons qu’Ibn Kathir, rejette aussi bien l’accusation d’assassinat qui vise Muawiya concernant la personne de Hassan fils de Fatima et d’Ali, mais aussi, d’Abderrahmane ibn Khalid ibn al-Walid. Tous les deux morts par empoisonnement. Voici l’histoire telle qu’Ibn al-Athîr nous la rapporte dans son ouvrage :Les lions de la forêt, mais aussi entre autres, Tabari

Abderrahmân ibn Khâlid ibn al-Walîd

Abderrahmane fait partie des chevaliers et des braves de Quraysh. C’est un homme de bon sens, généreux et charitable. Mais il s’est également éloigné d’Ali et des Bani Hâchim, contrairement à son frère Al-Muhâjir ibn Khâlid. Ce dernier est très proche d’Ali : il a combattu à ses côtés aux batailles du chameau et Siffîn, tandis qu’Abderrahmane a combattu aux côtés de Muawiya, à Siffîn. Il a habité à Homs. À la bataille de Yarmûk, il est à côté de son père. Muawiya l’a envoyé plusieurs fois dans des expéditions contre les Romains. Lorsque Al-‘Abbâs ibn al-Walîd est nommé gouverneur de Homs, il a dit aux notables de la ville : « ô peuple de Homs, comment se fait-il que vous ne mentionniez aucun de vos gouverneurs avec autant d’égards que Abderrahmane ibn Khâlid ? » Certains répondent : « il rapprochait de lui nos hommes vertueux, pardonnait nos erreurs, s’asseyait dans nos patios, se promenait dans nos souks, rendait visite à nos malades, assistait à nos funérailles, et rendait justice à nos offensés. »
On dit : Lorsque Muawiya cherchait à obtenir le serment d’allégeance pour son fils Yazid, il s’adressa aux Châmîs (les gens d’Al-Châm) dans un discours en ces termes : « ô Châmîs, je suis vieux, et je sens mon heure venir. J’aimerais qu’on désigne pour ma succession un homme qui assure la stabilité de l’ordre pour vous. Je ne suis qu’un homme parmi vous ». Ils se mirent d’accord pour désigner Abderrahmane ibn Khâlid ibn al-Walîd. Cette décision déplut énormément à Muawiya qui ne put s’y résigner, mais il n’en déclara rien. Quand Abderrahmane est tombé malade, Ibn Uthâl al-Ansârî lui rend visite et lui administre du poison. Il en meurt. On dit : Muawiya lui en a donné l’ordre. C’était en l’an quarante-sept. Par la suite, Al-Muhâjir ibn Khâlid s’introduit dans la ville de Damas clandestinement, en compagnie d’un de ses serviteurs. Il se met à guetter le médecin. Lorsqu’il le voit sortir la nuit de chez Muawiya, il l’attaque et le tue. ( Dans le livre el-Isti'ab, le texte dit : "al-muhajir le tue")
Cette histoire est célèbre chez les biographes, dit Abû Omar. Al-Zubayr ibn al-Baccâr dit : Khâlid ibn Al-Muhâjir ibn Khâlid a accusé Muawiya d’avoir envoyé à son oncle un charlatan prétendant être médecin, dont le nom est ibn Uthâl. Ce dernier lui a injecté du poison dans les médicaments. Il en est mort. C’est pour cela qu’il a retrouvé Abû Uthâl et l’a tué ( Kitab Nasab Quraysh : 327 ) ; mais Dieu est meilleur savant.

Jusqu’à preuve du contraire, empoisonner un homme est non seulement un homicide volontaire, mais plus grave, un assassinat, c’est-à-dire un homicide avec préméditation. Ce verset s’applique donc sans aucun doute :

« Quiconque tue intentionnellement un croyant, sa rétribution alors sera l’Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l’a frappé de Sa colère, l’a maudit et lui a préparé un énorme châtiment » (s4v93).

Même s’il est vrai que Ibn Kathir lequel, comme précédemment évoqué, rapporte ce fait historique, toutefois, il rejette cette accusation. Tout comme il rejette l’accusation selon laquelle Muawiya serait à l’origine de l’empoisonnement de Hassan fils d’Ali et de Fatima, fille du Prophète صلى الله عليه وسلم.

On se doit cependant de s’interroger sur le fait de savoir sur quoi se base Ibn Kathir pour nier ces faits historiques ? Puisqu’en effet, il n’apporte absolument aucune explication, se contente d’un… Ce n’est pas vrai... ou encore, ça ne peut être vrai. Alors qu’un grand nombre d’historiens qui l’ont précédé et parmi les plus fiables et reconnus l’affirment . Une interrogation d’avantage légitime lorsqu’on sait qu’Ibn Kathir a étudié auprès d’Ibn Taymiya, un élève tellement proche de son maître qu’il est enterré à ses côtés.

Finalement, qu’Ibn Kathir conteste l’accusation qui pèse sur Muawiya concernant l’empoisonnement d’Abderrahmane ibn Khalid ibn Walid et de Hassan, petit-fils du Prophète, cela ne fait en réalité que de déplacer le problème. Parce que l’on sait que Muawiya a commis d’innombrables crimes, exactions et innovations. Dont entre autres, l’exécution de Hujr ibn Adi, que Ibn Kathir reconnaît… Enfin ! Avait-il le choix ? Ce qui ne l’empêche pourtant pas de dire concernant Muawiya : Qu’Allah l’agrée ! Une fois encore, cela me semble particulièrement contradictoire. En effet, depuis quand demande-t-on l’agrément d’Allah sur un criminel ?

Citons quelques faits historiques en ce sens.

Muawiya avait ordonné d’insulter Ali pendant les appels à la prière du haut des minarets dans toutes les mosquées du pays. Tous les musulmans ont ressenti l’humiliation et la douleur, mais personne n’a osé parler, sauf Hajar qui a perdu patience et a parcouru les rues de Koufa pour faire l’éloge d’Ali et insulter Muawiya. Al-Moughira, gouverneur de Koufa, l’avait laissé faire, comme il était l’un des grands compagnons. Mais, lorsque Koufa a été annexée à Bassora, Hajar s’est directement opposé à Ziad, le nouveau gouverneur. Ce dernier insultait Ali, et Hajar, en réponse, insultait Muawiya.
Un jour, Ziad a perdu patience, alors il a arrêté Hajar avec douze de ses hommes et les a envoyés à Muawiya avec une lettre d’accusation : « Il insulte le Calife publiquement, incite les gens à se rebeller contre lui et à le combattre. Il prétend même que le Califat n’est légitime que pour la famille d’Abi Taleb. Il dit qu’Ali avait raison et qu’il était innocent de l’assassinat de Otman ». Parmi les témoignages que Ziad avait collectés contre lui, un témoignage d’un juge qui s’appelle Chourayh, qui a envoyé une autre lettre, séparément, à Muawiya pour lui dire : « J’ai appris que Ziad a écrit un témoignage à mon nom. Je dis personnellement que Hajar est quelqu’un de pieux, qui fait la Prière, s’acquitte de la Charité, accompli le pèlerinage et qui ordonne le convenable et interdit le blâmable. Tuer une personne injustement est interdit. Tu es libre de le tuer ou bien de le laisser ».
Muawiya a donc ordonné leur exécution. Avant de les exécuter, les gardes leur dirent : « Nous avons reçu les ordres de vous inviter à insulter Ali. Si vous le faites, nous vous laissons vivre ; sinon nous allons vous tuer ».
Hajar et ses hommes répondirent : « Jamais ! Nous ne le ferons ! »
Alors il a été tué avec sept de ses amis. Muawiya renvoya un des autres (Abdel Rahmane Ben Hassan) à Ziad et lui dit : « Donne-lui l’une des morts les plus horribles ». Ziad l’enterra vivant ! Cet événement a secoué les esprits des musulmans entiers et de tous les pays. Abdallah Ben Omar était très touché, tout comme Aïcha. Celle-ci avait écrit à Muawiya pour lui interdire un tel acte, mais après, il est venu la voir et elle lui dit : « Ô Muawiya ! Tu n’as pas craint Dieu en tuant Hajar et ses compagnons ? »
Et lorsqu’Al Rabi’ Ben Ziad Al Harithi, gouverneur de Khourasane, a su ce qui s’était passé, il s’est adressé à Dieu en disant : « Ô Allah ! Si tu as un petit peu d’amour pour moi, prends ma vie le plus tôt possible ».
Hassan Al Basri dit : « Muawiya a commis quatre choses, s’il n’avait commis que l’une d’entre elles, il serait en enfer : - La prise du pouvoir par l’épée et sans consultation de la nation qui contenait encore des grands compagnons. - La désignation de son fils, un alcoolique et coureur de jupon, comme successeur. - La désignation de Ziad comme gouverneur. - L’exécution de Hajar et de ses compagnons. »
Après cet événement, plus personne n’osait ouvrir sa bouche, et plus personne ne voulait donner son avis . On dit : Lorsque Muawiya cherchait à obtenir le serment d’allégeance pour son fils Yazid, il s’adressa aux Châmîs (les gens d’Al-Châm) dans un discours en ces termes : ô Châmîs, je suis vieux, et je sens mon heure venir. J’aimerais qu’on désigne pour ma succession un homme qui assure la stabilité de l’ordre pour vous. Je ne suis qu’un homme parmi vous. Ils se mirent d’accord pour désigner Abderrahmane ibn Khâlid ibn al-Walîd. Cette décision déplut énormément à Muawiya qui ne put s’y résigner, mais il n’en déclara rien. Quand Abderrahmane est tombé malade, ibn Uthâl al-Ansârî lui rendit visite et lui administra du poison. Il en mourut. On dit : Mu’awiya lui en donna l’ordre. C’était en l’an quarante-sept.
Muhammad ibn Saad dit : Abderrahmane ibn Khâlid n’a pas laissé de progéniture.
Par la suite, Al-Muhâjir ibn Khâlid s’introduit dans la ville de Damas clandestinement, en compagnie d’un de ses serviteurs. Il se met à guetter le médecin. Lorsqu’il le voit sortir la nuit de chez Muawiya, il l’attaque et le tue. ( ) Cette histoire est célèbre chez les biographes, dit Abû Omar. Al-Zubayr ibn al-Baccâr dit : Khâlid ibn Al-Muhâjir ibn Khâlid a accusé Muawiya d’avoir envoyé à son oncle un charlatan prétendant être médecin, dont le nom est : ibn Uthâl. Ce dernier lui a injecté du poison dans les médicaments. Il en est mort. C’est pour cela qu’il a retrouvé Abû Uthâl et l’a tué ( ) ; mais Dieu est le meilleur savant .

Extrait de : Usd al-Ghâba fî ma’rifat assahâba De : ‘Izeddine ibn al-Athîr Abî al-Hasan Ali ibn Muhammad al-Jazrî Dâr al-fikr. Beyrouth 1995. Volume III. Et extrait de livre : Le califat et le Royauté de Abu Ala Mawdoudi


La mort d’Al-Hasan ibn Ali.

Le narrateur dit : en l’an cinquante et un ( ), Al-Hasan ibn Ali succombe au mal qui finira par le tuer. Le gouverneur de Médine écrit un message pour en informer Muawiya. Ce dernier répond comme suit : si tu peux faire en sorte de ne pas laisser passer une seule journée sans m’informer sur l’évolution de son état, fais-le. C’est ce qu’il a fait, effectivement, jusqu’au jour du décès. Lorsqu’il l’informe qu’Al-Hasan est mort, il se montre joyeux et se réjouit, au point de se prosterner, imité par ceux qui sont en sa compagnie. L’histoire tombe dans les oreilles d’Abdallâh ibn ‘Abbâs, qui est alors à Al-Châm. Il va voir Muawiya. Lorsqu’il s’assoit, Muawiya lui dit : « ô ibn ‘Abbâs ! Al-Hasan ibn Ali a péri. » Ibn ‘Abbâs dit : « oui, il a péri (nous sommes tous à Dieu, et à Dieu nous retournerons) – il la répète plusieurs fois. J’ai aussi su que tu as montré ta joie et ta réjouissance pour sa mort. Par Dieu, son corps n’a pas bouché ta tombe, et la brièveté de son destin ne prolonge en rien ta vie. Il est mort, alors qu’il est mieux que toi. Et si sa mort nous atteint, la mort de ceux qui sont meilleurs que lui a précédé : son grand-père, le Messager de Dieu. Que Dieu nous console pour sa perte, et qu’il nous prodigue après lui le meilleur des successeurs. Je n’ai pas vu une journée avec plus de larmes que celle-là. Muawiya a dit : "J’ai su qu’il laisse de petits enfants." Ibn al-‘Abbâs dit : "Nous avons tous été petits, et avons grandi." Muawiya dit : "Quel âge avait-il ?" Ibn ‘Abbâs dit : "Al-Hasan est trop important pour que quelqu’un puisse vraiment ignorer à quelle date il est né." Pendant un moment, Muawiya se tait. Puis, il reprend : "ô ibn al-‘Abbâs ! Tu es devenu le seigneur de ton clan, après lui." Ibn al-‘Abbâs dit : "Non, pas tant que Dieu gardera en vie Abû Abdallâh Al-Hussein." Muawiya dit : "Que Dieu ait l’âme de ton père, fils de ‘Abbâs ! Je ne te demande rien sans trouver que tu y es déjà préparé ! »

Al-Imamatu wa al-Siyâsatu. Abû Muhammad Abdallâh ibn Muslim ibn Qutayba al-Daynûrî

Al Zouhri raconte que du temps du Prophète صلى الله عليه وسلم et des Califes orthodoxes, la règle était qu’un mécréant (athée) ne peut hériter d’un musulman et qu’un musulman ne peut non plus hériter d’un mécréant. Muawiya a changé cette règle pendant son règne : un mécréant peut désormais hériter d’un musulman. Omar Ben Abdel Aziz avait aboli cette modification, mais Hicham Ben Abdel Malek l’a remise en vigueur.
Ibn Kathir a rapporté que Muawiya avait changé la règle établie par le Prophète et appliquée pendant le Califat orthodoxe, concernant l’indemnité (Diyyat) du conventionnel. Celle-ci était égale à celle d’un musulman, Muawiya l’avait ramenée à la moitié et a gardé l’autre moitié pour lui.
Muawiya a aussi inventé une règle et a obligé les autres à la suivre. Il a ordonné à tous ses gouverneurs, à tous les imams de toutes les mosquées de l’État qu’Ali soit insulté et maudit lors des appels à la prière. Cet ordre était généralisé et s’imposait à tout le monde, or Ali était le cousin du Prophète et l’un des hommes les plus proches de lui et un des hommes que le Prophète aimait particulièrement. Même à la mosquée du Prophète, Ali fut insulté de façon que sa famille et ses proches entendaient ceci cinq fois tous les jours.
Le fait d’insulter quelqu’un après sa mort est en lui-même un fait contraire à la loi, à la religion et à la morale en général. De plus, insulter quelqu’un dans un discours de vendredi est une violation manifeste de toutes les règles de l’islam. Alors, qu’en dit-on si cette personne est Ali Ben Abi Taleb ?
Omar Ben Abdel Aziz, lorsqu'il est arrivé au pouvoir, a ordonné d’arrêter tout de suite ce genre de pratiques et de remplacer les insultes dites à l’encontre d’Ali à la fin du discours du vendredi par le verset suivant : « Allah commande l'équité, la bienfaisance et l'assistance aux proches. Et Il interdit la turpitude, l'acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte afin que vous vous souveniez. » (An Nahl, Verset 90)
Muawiya a transgressé le Livre de Dieu et les règles du Prophète d’une façon insolente, en ce qui concerne le partage des biens acquis et saisis lors des conquêtes. Le Coran et la Sunna (Les enseignements et les règles du Prophète) disent que le cinquième de ces biens doit impérativement être versé au profit de la Maison du Patrimoine, et les quatre cinquièmes qui restent doivent être partagés entre les hommes qui ont fait la guerre pendant cette conquête.
Muawiya avait ordonné qu’on lui rapporte tout ce qui est en or et en argent pour le garder pour lui-même, et le reste sera partagé entre les militaires.
Muawiya a placé ses gouverneurs au-dessus de la loi et a refusé catégoriquement qu’ils soient jugés ou bien punis selon la loi de Dieu contre leurs injustices et leurs violations. Une fois, son gouverneur à Bassora, Abdallah Ben Amro Ben Ghilane, était en train de faire son discours à la mosquée, un homme lui a lancé un caillou. Il a alors ordonné de l’arrêter et de couper sa main, malgré le fait que l’islam ne voit pas un crime dans le fait du pauvre homme à qui on a coupé la main. Cet homme est parti se plaindre à Muawiya qui lui répondit : « Il n’y a aucun moyen de demander des comptes à mes représentants, tu auras la Diyyat », et il lui a versé une diyyat de la Maison du Patrimoine.
Lorsque Muawiya a désigné Ziad comme gouverneur de Koufa et de Bassora, celui-ci a voulu faire son premier discours à la Mosquée de Koufa. Certaines personnes lui ont lancé des cailloux, alors il a ordonné à ses gardes de fermer les portes de la mosquée et de séquestrer tous les présents, qui étaient entre soixante-dix et quatre-vingts hommes et il a ordonné qu’on leur coupe la main à tous ! Il en était fait ainsi que personne n’a osé se plaindre du fait du gouverneur. En plus, il avait ordonné cette sanction sans aucun procès ni jugement, ni témoin. Les lanceurs de pierres étaient cinq ou six, mais il a coupé la main à quelques dizaines. Ce qui est aussi scandaleux, c’est ce qu’a fait Bichr Ben Abou Arta’a que Muawiya avait envoyé pour combattre Ali et lui lever la main de Hijaz et du Yémen, puis de Hamdan. Alors qu’a fait Bichr ?
Il a attrapé deux petits enfants parmi les enfants d’Obeidallah Ben Abbass, le gouverneur de Yémen nommé par Ali, et les a tués. Leur mère a perdu la raison depuis ce jour. Une femme a vu la scène et a crié : « Ô toi ! Tu as tué les hommes, mais qu’est-ce que tu en veux à ces gamins ? Même lors de la Jahiliya, personne ne l’avait fait ! Je te jure que notre nation ne verra la grâce que si on extermine les vieux et les petits et qu’on arrache les cœurs et les ventres à toute la famille de ton roi maudit ».
Après tout cela, Muawiya a envoyé le même homme à Hamdan, qui était sous la main directe d’Ali. Alors, il a commis, en plus de toutes ces injustices, d’autres injustices qui consistaient à violer les femmes musulmanes de cette ville, chose qui est strictement interdite. Tout ceci était comme un visa ou bien une carte blanche qu’a donnée Mou'awiya à ses dirigeants et ses gouverneurs de violer toutes les lois qu’ils voulaient en toute impunité.
En plus, sous le règne de Muawiya, il y a eu la nouvelle mode de couper les têtes des gens et de les déplacer d’un lieu à un autre. Mais aussi, d’humilier les cadavres, choses que se faisaient fréquemment pendant l’ère de l’Ignorance et que l’Islam a abolies et a strictement interdit.
La première tête qui fut coupée en Islam était celle d’Ammar Ben Yasser . Ahmed Abou Hanbal dit ses Hadiths comme Ibn Saad dans son livre « At Tabaqat », que la tête de Ammar a été coupée pendant la bataille de Siffine et a été apportée à Mou'awiya par deux hommes qui se sont battus pour prétendre chacun en être l’auteur.
La deuxième tête fut celle de Amro Ben Al Hamaq, l’un des compagnons du Prophète, mais il avait participé à l’assassinat de Othmane. C’était pendant le règne de Ziad sur le gouvernement de l’Irak. Celui-ci a essayé de l’arrêter, mais il a pris la fuite et s’est caché dans une grotte où il a été piqué par un serpent et est mort. Les gardes qui le suivaient ont coupé la tête du cadavre et l’ont apportée à Ziad. Celui-ci envoya la tête à Mou'awiya à Damas. Le Roi ordonna alors qu’on parcoure la ville pour montrer sa tête à tout le monde, et finalement, on a jeté cette tête dans la chambre de sa veuve .

Le Califat et la royauté de Sayyid Abul Ala Mawdudi

2589 – D'après Abû Bakr : « J'entendis Abû Hurayra donner des exhortations et dire : Que celui qui se retrouve à l'aube en état de janâba ne jeûne point. J'en fis part à 'Abd al-Rahmân Ibn al-Hârith – le père d'Abû Bakr – qui le désapprouva. 'Abd al-Rahmân partit alors. Je le suivis jusqu'à ce que nous arrivassions chez 'Âisha et Um salama. 'Abd al-Rahman les questionna à ce propos et toutes les deux répondirent : Il arrivait qu'au matin le Prophète soit en état de janâba, sans que ce soit dû à un rêve. Ensuite, il jeûnait. Nous nous rendîmes ensuite chez Marwân et 'Abd al-rahman l'en informa. Marwân dit : Je te conjure de te rendre chez Abû Hurayra pour réfuter ce qu'il a dit ! Nous allâmes donc trouver Abû Hurayra. Abû Bakr fut présent tout le temps. Comme 'Abd al-Rahmân fit part de l'information à Abû Hurayra, il demanda : Ce sont elles qui te l'ont dit ? Il répondit : Oui. –Elles en sont plus savantes déclara-t-il. Par la suite, Abû Hurayra attribua ce qu'il avait dit à al-Fadl ibn ‘Abbas : Je l'ai entendu d'al-Fadl, mais pas du Prophète. Ainsi, Abû Hurayra se rétracta à propos de ce hadith .

Sahih de Mouslim Tome 3

En des termes plus explicites, Abou Horeira attribua des propos au Prophète à savoir : « Que celui qui se retrouve à l'aube en état de janâba ne jeûne point », sauf qu’en réalité, ces paroles n’étaient pas du Prophète mais de al-Fadl ibn 'Abbas ! En faisant quelques petites recherches, dont notamment l’ouvrage Al’ijabat de Zalakachi , on apprend qu’Abou Horeira, avant de mourir, se rétracta et donna la véritable origine de ses propos.

Mais encore, Ibn Hatim et Ibn Mardawayh ont mentionné le hadith suivant, rapporté par Muslim et An-Nasa’i, d’après Ibn Jurayj, qui cite Abu Hurayra :

« Le Messager d’Allah me prit par les mains et dit : “ Dieu créa la terre le samedi ; de la terre IL créa les montagnes le dimanche ; IL créa les arbres le lundi, les désagréments le mardi et la lumière le mercredi. Puis, IL éparpilla les animaux sur la terre le jeudi, et enfin, Il créa Adam dans l’après-midi du vendredi, à la fin de la création, au cours de la dernière heure du jour, entre le moment du ‘Asr et la venue de la nuit. »

Ce hadith est l’un des textes gharib du Sahih Muslim. Il a été critiqué par Ali Ibn al Madini, Al Bukhari, entre autres traditionalistes ; ceux-ci l’attribuent à Ka’b Al Ahbar et considèrent qu’Abu Hurayra l’a seulement entendu de la bouche de ce dernier ».

Enfin… Les choses sont dites clairement !

Mais encore. On pourra lire dans le commentaire du Coran de l’Imam Tabari au verset 96 de la sourate 5 ce qui suit : « Vous est déclaré licite ce que vous capturez en mer », c'est-à-dire tous les produits frais provenant de la pêche et sa nourriture, c'est-à-dire les nourritures qui proviennent de la mer mais différentes de celles que l’on pêche. Il s’agit de toutes les choses que la mer rejette vivantes ou mortes et que l’on ramasse sur le rivage. Abou Horaira rapporte que le Prophète a dit à propos de ce passage : « ce que la mer rejette mort, c’est cela la nourriture qui en provient. » Tabari note, je cite : « que certains considèrent que ces paroles ont été dites par Abou Horeira lui-même. » Et donc ne sont pas celles du Prophète !

« Certains » mais nous n’en serons pas davantage sur leurs identités. En tout cas, ils sont assez crédibles pour que Tabari les mentionne dans son Tafsir. Certains considèrent donc que Abou Horeira ment, puisqu’ils disent que le « Hadith » suivant : « ce que la mer rejette mort, c’est cela la nourriture qui en provient » ne sont pas les paroles du prophète mais de lui-même !

وقد وقف هذا الحديث بعضهم على ابي هريرة
Yazid ibn al-Asamm a dit qu’il a entendu Abou Horaira dire : « L’un d’entre vous voit la paille dans l’œil de son frère et oublie la poutre ou le tronc dans son propre œil. »

Tout le monde le sait, cette parole est celle, non pas de Abou Horeira, mais du Prophète Jésus sur lui la paix. En effet, La parabole de la paille et de la poutre est une parole prononcée par Jésus-Christ, dans son sermon sur la montagne tel que le rapporte l'Évangile selon Matthieu. Le discours est assez bref et commence par avertir ses disciples des dangers de juger les autres, déclarant qu'ils seraient eux aussi jugés selon la même norme. Le sermon dans la plaine a un passage similaire dans l'Évangile selon Luc ; cette parabole figure également dans l'Évangile de Thomas.

Il ne s’agit donc, ni plus ni moins de plagiat, puisqu’en effet, à la lecture de ce texte, Abou Horeira ne précise pas que cette parabole vient non pas de lui, mais de l’Évangile. Une fois encore, cela tend à ne prouver que l’accusation qui pèse sur Abou Horeira, selon laquelle ce dernier avait une proximité avec les Juifs de Médine, si bien qu’il n’aurait pas hésité à attribuer au Prophète des paroles qui en réalité étaient celles de rabbins.

1589 : Hajib (c’est-à-dire ibn Omar) dit : Accompagné d’al-Hakam ibn al-A’raj, je suis allé voir Bakr ibn Abdallah. Au cours de la conversation, on aborda le sujet du mort tourmenté par les pleurs de sa famille. Bakr nous rapporta qu’un des compagnons du Prophète eut un différend avec Abu Hurayra à ce propos. Ce dernier avait dit : Par Allah ! Si un homme part combattre pour la cause de Dieu, se fait tuer quelque part comme martyr, et qu’une femme, par hypocrisie ou par ignorance, se mette à le pleurer, eh bien, ce martyr sera torturé par les pleurs de cet hypocrite sur lui ! L’homme dit : Le Messager de Dieu a dit la vérité, mais Abu Hurayra ment. Le Messager de Dieu a dit la vérité, mais Abu Hurayra ment.
عن منصور، عن إبراهيم، قال: ما كانوا يأخذون من حديث أبى هريرة إلا ما كان حديث جنة أو نار. )سِيَرُ أَعْلَامِ النُّبَلَاءِ- اﻹِمَام شمْس الدِّين محمَّد بْن أحْمَد بْن عُثمان الذّهبِيِّ- الجُزْءُ الرَّابِع
« Ils ne prenaient des hadiths d’Abou Horeira que les hadiths qui évoquent le paradis et l’enfer ».
قال يزيد بن هارون: سمعت شعبة يقول: كان أبو هريرة يدلس
Selon Chorba : Abou Horeira faisait le Tadliss
عن أبى سلمة، عن أبى هريرة، قال: ما كنا نستطيع نقول: قال رسول الله حتى قبض عمررضى الله عنه كنا نخاف السياط.
Abou Horeira a dit : « Je ne pouvais pas dire le Prophète a dit qu’une fois Omar mort car je craignais son fouet »
يحيى بن سعيد عن ابن المسيب قال ابوهريرة اذا اعطاه معاويةسكت فاذا امسك عنه تكلم
« Lorsque Murawiya donnait (de l’argent) à Abou Horeira, il se taisait, et lorsqu’il ne lui en donnait pas, il parlait ».

C’est-à-dire que lorsque Murawiya donnait de l’argent à Abou Horeira, ce dernier se taisait, très probablement, sur les actes injustes de Murawiya. À contrario, lorsque Mourawiya ne lui donnait pas d’argent, Abou Horeira dénonçait évidemment… au nom de l’Islam, les agissements de Mourawiya. En d’autres termes, Murawiya avait acheté le silence d’Abou Horeira.

يحيى بن ابوب عن ابن عجلان ان ابا هريرة كان يقول اني لاحديث احاديث لوتكلمت بهافي زمن عمر لشج راسي
Abou Horeira disait : « Je vous rapporte des hadiths. Si je les avais rapportés à l’époque de Omar, il m’aurait fracassé le crâne ».

Ou encore, cette mise en garde de Aicha adressée à Abou Horeira :

يا ابا هريرة اذا حدثت عن رسول الله فانظر كيف تحدث
« Ô Abou Horeira, fais bien attention lorsque tu évoques les paroles du Prophète (d’être exact) ».
On pourra lire ce qui suit dans le Sahih de l’Imam Boukhari :
Abu Horeira - qu'Allah l'agrée- dit : Le Prophète - qu’Allah prie sur lui et le salut – a dit : « La meilleure aumône est celle faite en laissant de sa richesse, et la main supérieure vaut mieux que la main inférieure. Commence à dépenser pour ceux qui sont sous ta charge. « La femme dit : « Soit que tu me procures de quoi vivre, soit que tu m'accordes le divorce. » l'esclave dit : « Procure-moi de quoi vivre ! Auprès de qui voudrais-tu me laisser ?" Ils dirent : Ô Abou Horeira ! As-tu entendu cela de la bouche de l'Envoyé d'Allah ? » Abou Horeira dit : "Cela vient du kaisi (sac) d'Abou Horeira. »

Vous pouvez constater que Abou Horeira a dit :

« le Prophète a dit »

sauf que lorsqu’on lui demande :

« Ô Abou horeira, as-tu entendu cela du Prophète ? », il répond : « Cela vient de mon sac ! »

Incroyable ! Si cela vient non pas du Prophète mais de son sac, pourquoi alors a-t-il dit :« le Prophète a dit » ? !

À présent, prenez connaissance de ce même texte, mais en version originale. Donc, en arabe. Focalisons-nous sur la partie du texte en rouge, lequel correspond à la réponse d’Abou Horeira.
حدثنا عمر بن حفص: حدثنا أبي: حدثنا الأعمش: حدثنا أبو صالح قال: حدثني أبو هريرة رضي الله عنه قال: قال النبي ﷺ : أفضل الصدقة ما ترك غنى، واليد العليا خير من اليد السفلى، وابدأ بمن تعولتقول المرأة: إما أن تطعمني، وإما أن تطلقني، ويقول العبد أطعمني واستعملني، ويقول الابن: اطعمني إلى أن تدعني. فقالوا: يا أبا هريرة، سمعت هذا من رسول الله ﷺ ؟ قال: لا، هذا من كيس أبي هريرة
Abou Horeira répond : « NON, cela vient de mon sac »
قال: لا، هذا من كيس أبي هريرة
À présent, relisons le texte précédemment cité de Boukhari, traduit par Abdel’hafid Guettache à l’édition Dar-koutoub-Ralmiya au Liban, page 754, numéros 5355. Je vous demande une fois encore, de vous focaliser uniquement sur la partie du texte finale qui correspond à la réponse d’Abou Horeira.
Abu Horeira - qu'Allah l'agrée - dit : Le Prophète - qu’Allah prie sur lui et le salut – a dit : « La meilleure aumône est celle faite en laissant de sa richesse, et la main supérieure vaut mieux que la main inférieure. Commence à dépenser pour ceux qui sont sous ta charge. La femme dit : Soit que tu me procures de quoi vivre, soit que tu m'accordes le divorce, l'esclave dit : Procure-moi de quoi vivre ! Auprès de qui voudrais-tu me laisser ? Ils dirent : Ô Abou Horeira ! As-tu entendu cela de la bouche de l'Envoyé d'Allah ? » Abou Horeira dit : « Cela vient du kaisi (sac) d'Abou Horeira. »
Abou Horeira dit : « Cela vient du sac (kaisi) d'Abou Horeira. »
Mais… Où est passée la particule NON !!! Puisque dans la version originale en arabe, Abou Horeira répond : قال: لا، هذا من كيس أبي هريرة

Mais dans la version française, le Non a… Disparu !

قال: لا، هذا من كيس أبي هريرة – (Version originale arabe) "Cela vient du kaisi d'Abou Horeira." –(Traduction)

L’intérêt de cette falsification, puisqu’il s’agit évidemment de falsification, a pour objectif de rendre le texte, je dirais, ordinaire, classique. Puisque la réponse, « cela vient de mon sac », semble quelque peu évasif, mais cela ne veut pas forcément dire que Abou Horeira ne l’a pas entendu du Prophète. Alors que, « NON cela vient de mon sac », veut forcément dire qu’il ne l’a pas entendu du Prophète. Peut-être, et dans le meilleur des cas, d’une autre personne ; dans le pire, il raconte des histoires.

En tout état de cause, cette personne qui lui aurait transmis ce hadith n’est pas le Prophète. Dans ce cas, pourquoi a-t-il dit le Prophète a dit !

Dire que le Prophète a dit alors qu’il ne l’a pas entendu du Prophète est un mensonge. Cela expliquerait en partie pourquoi Abou Horeira, qui n’a connu qu’environ trois ans le Prophète, a étrangement rapporté une quantité très importante de hadiths . Très probablement, parce qu’il attribuait au Prophète des paroles qu’il entendait ici ou là. Exactement ce qu’il a fait avec le hadith suivant.

2589 – D'après Abû Bakr : « J'entendis Abû Hurayra donner des exhortations et dire : Que celui qui se retrouve à l'aube en état de janâba ne jeûne point. J'en fis part à 'Abd al-Rahmân Ibn al-Hârith – le père d'Abû Bakr – qui le désapprouva. 'Abd al-Rahmân partit alors. Je le suivis jusqu'à ce que nous arrivassions chez 'Âisha et Um salama. 'Abd al-Rahman les questionna à ce propos et toutes les deux répondirent : Il arrivait qu'au matin le Prophète soit en état de janâba, sans que ce soit dû à un rêve. Ensuite, il jeûnait. Nous nous rendîmes ensuite chez Marwân et 'Abd al-rahman l'en informa. Marwân dit : Je te conjure de te rendre chez Abû Hurayra pour réfuter ce qu'il a dit ! Nous allâmes donc trouver Abû Hurayra. Abû Bakr fut présent tout le temps. Comme 'Abd al-Rahmân fit part de l'information à Abû Hurayra, il demanda : Ce sont elles qui te l'ont dit ? Il répondit : Oui. – Elles en sont plus savantes, déclara-t-il. Par la suite, Abû Hurayra attribua ce qu'il avait dit à al-Fadl ibn ‘Abbas : Je l'ai entendu d'al-Fadl, mais pas du Prophète. Ainsi, Abû Hurayra se rétracta à propos de ce hadith .

En des termes plus explicites, Abou Horeira attribua des propos au Prophète, à savoir : « Que celui qui se retrouve à l'aube en état de janâba ne jeûne point ». Sauf qu’en réalité, ces paroles n’étaient pas du Prophète mais de al-Fadl ibn 'Abbas ! Et c’est exactement ce qu’il a fait avec le hadith du sac. Il s’agit donc, non pas d’un cas isolé, mais plutôt d’un mode opératoire.

Nous savons qu’être détenteur de hadiths, donc de la parole du Prophète, était considéré comme avoir un trésor. En effet, cela vous octroyait, aux yeux des gens, une importance considérable. Une considération qui pouvait être monnayée avec le pouvoir, dans la mesure où le détenteur de ces hadiths pouvait apporter, ou non, son soutien à telle ou telle autorité. Ce qui expliquerait comment Abou Horeira, qui n’avait pas un « euro » dans les poches, était devenu tellement riche que l’on apprend ce qui suit : « Un jour, Abu Hurayra s'est mouché dans son habit et a dit : Formidable, formidable, Abu Hurayra qui se mouche dans du lin. Je me souviens avoir été pris de convulsion entre la chambre de Aicha et le minbar, les gens me croyaient possédé, alors qu'en réalité, j'étais tenaillé par la faim ».

Effectivement… formi… Formidable…

Par ailleurs, ce constat remet très sérieusement en question l’isnad, c’est-à-dire la chaîne de transmission. En effet, ce qui fait la particularité des chaînes de transmission des deux Sahihs, Boukhari et Muslim, étant qu’elles sont, nous dit-on, composées que de personnes parfaitement fiables, entre autres. Or, si Abou Horeira attribue des propos au Prophète, mais qui en définitive ne sont pas du Prophète, au mieux ils proviennent d’une autre personne, au pire, Abou Horeira invente. Cela veut dire que forcément la chaîne de transmission vol en éclat. En effet, si Abou Horeira est fiable aux yeux de Boukhari et Muslim, « l’autre personne » dont finalement on ignore l’identité, est-elle fiable ? Comment le savoir puisque personne à part lui ne connaissait l’identité de cette personne, si personne il y a ? Comment alors peut-on être sûr que cette, ou ces personnes, remplissent les critères de fiabilité exigés par Boukhari et Muslim ?

En définitive, toutes les chaînes de transmission où se trouve Abou Horeira sont soumises à cette même question : A-t-il entendu directement le Prophète ou tient-il le “hadith” d’une autre personne ? Qui est cette personne ? Est-elle fiable ou pas ? S’agit-il d’un compagnon ou d’une personne faisant partie des gens du livre ? Ce qui vient là encore corroborer l’accusation selon laquelle Abou Horeira attribue des propos au Prophète alors qu’il avait entendu chez les notables parmi les gens du Livre, en particulier de rabbins juifs.

Bukeer bin al-Ashaj rapporta de Busar bin Saeed, qui dit : « Craignez Allah et soyez prudents dans la diffusion des hadiths. Par Allah, je vous ai vus assis avec Abu Huraira. Il nous racontait des paroles du Messager d'Allah, puis il nous en racontait de Ka'b. Ensuite, il se levait, et j'entendais certains de ceux qui étaient avec nous attribuer une parole du Messager d'Allah à Ka'b et une parole de Ka'b au Messager d'Allah. »
بكير بن الأشج، عن بُسر بن سعيد، قال: اتقوا الله، وتحفظوا من الحديث، فو الله لقد رأيتنا نجالس أبا هريرة، فيحدث عن رسول الله ويحدثنا عن كعب، ثم يقوم، فأسمع بعض من كان معنا يجعل حديث رسول الله عن كعب، ويجعل حديث كعب عن رسول الله .

La démonstration aurait pu s’arrêter là ; néanmoins, je vous ai gardé le meilleur pour la fin.

Comment peut-on raisonnablement expliquer que l’on trouve dans les chaînes de transmission de Boukhari un certain Imran ibn Hittan qui fut, non seulement, un extrémiste Kharijite, mais aussi, tenez-vous bien, celui qui rédigea un poème à la gloire d’un autre Kharijite du nom Abd-al-Rahman ibn al-Muljam Muradi , qui n’est autre que l’assassin de Ali ibn Abi Talib ?

Comment peut-on ensuite dire, affirmer, que les personnes qui composent les chaînes de transmissions dans le Sahih de Boukhari sont toutes des personnes de la plus haute fiabilité et dignes de confiance ? Il faut croire que l’on peut être à la fois un hérétique kharijite, pieux et digne de confiance ! Bien que nous sachions que le Prophète aurait taxé les Khawarijes de… Chien de l’enfer. On peut donc, tout à la fois être pieux et digne de confiance et être un chien de l’enfer ! On peut donc, tout à la fois être pieux et digne de confiance, écrire des vers à la gloire d’un criminel qui a versé le sang de croyants et d’un croyant exceptionnel en la personne de Ali ibn Abi Talib !

C’est un fait, Omar fait partie de la croyance. Et aux yeux du Sunnite, je dirais, ordinaire, on ne peut être un musulman accompli si on ne croit pas en « l’impeccabilité » de Omar. Ne pas accepter les Tarawih fait de vous, selon certains « Cheikhs » de ce fameux courant idéologique que je qualifie de « Secte des tours de passe-passe et des combines douteuses », un kafir, un mécréant . Et lorsque la menace d’être taxé de Chiite vous laisse, comme c’est mon cas, complètement indifférent, ils vous menacent alors de vous couper la tête et de faire de votre famille et de vos biens un butin. On apprend par ailleurs que beaucoup de salafs enseignaient à leurs enfants l’amour d’Abou Bakr et d’Omar comme ils leur enseignaient le Coran. Ou que le Tafsîr du verset اهدِنَا الصِّرَاطَ الْمُسْتَقِيمَ « Guide-nous dans la Voie droite », la voie droite étant selon eux, le Prophète, Abou Bakr et ’Omar !

Par conséquent, Abou Bakr et Omar sont comme le Prophète, incritiquable, puisqu’ils sont, comme le Prophète, le chemin droit ! Pourtant, à la lecture de ce verset, on ne peut que constater que la voie droite ne peut être le Prophète et moins encore Abou Bakr ou Omar.

« En vérité Nous t'avons accordé une victoire éclatante, afin qu'Allah te pardonne tes péchés, passés et futurs, qu'Il parachève sur toi Son bienfait et te guide sur une voie droite ».

Sans aucun doute, le Prophète guide sur la voie droite, mais il n’est pas la voie droite. Quant à Abou Bakr et Omar, ils sont tous deux, comme le reste des musulmans, invités à prendre la voie droite. Ou encore, selon Malik ibn Anas, les Salafs enseignaient à leurs enfants l’amour d’Abou Bakr et d’Omar comme on leur enseignait une sourate du Coran ! Dans ces conditions, il me paraît plus que compliqué de pouvoir critiquer de façon tout à fait constructive Abou Bakr et Omar. Je tiens à le préciser, Omar lui-même a reconnu ouvertement s’être trompé sur tel ou tel sujet.

Revenons au sujet. Si le hadith qui figure effectivement dans les deux Sahih, à savoir :

Aïcha a raconté que : « L’Envoyé de Dieu sortit une fois en pleine nuit et alla prier dans la mosquée. D’autres personnes firent la même prière que lui. Le matin, les fidèles s’entretinrent de cet événement et (la nuit suivante) un plus grand nombre d’entre eux firent la prière avec le Prophète. Le matin, les fidèles s’entretinrent encore de la chose et la troisième nuit un plus grand nombre de fidèles allèrent à la mosquée. Le Prophète se rendit au milieu d’eux et les fidèles suivirent sa prière. Quand vint la quatrième nuit, la mosquée put à peine contenir les fidèles. Mais le Prophète ne sortit que pour la prière du matin. Lorsqu’il eut achevé la prière de l’aube, il se tourna vers les fidèles, prononça la profession de foi et dit ensuite : Je n’ignorais pas votre présence, mais j’ai craint que cette prière ne devînt pour vous une obligation que vous ne pourriez pas toujours remplir ».

Ce hadith ne peut, et en aucun cas, être compris comme on nous l’a évoqué. Parce que premièrement, le Prophète n’a jamais prié avec ses compagnons. Deuxièmement, si le Prophète a cessé, non pas de prier avec ses compagnons, mais de se rendre à la mosquée , ce n’est absolument pas, comme on veut nous le faire croire, par l’unique crainte qu’elle ne devienne une obligation. Et ceci pour au moins deux raisons, à savoir :

- D’abord, ce hadith est incomplet. Plus précisément, il est amputé, comme il en existe par ailleurs, bien d’autres, et notamment dans les deux Sahih. En d’autres termes, des « savants » se sont basés, non pas comme ils auraient dû le faire, sur l’intégralité des propos du Prophète, mais uniquement sur une… Partie du propos du Prophète. Évidemment, celle qui les arrangeait !

Et ceci, manifestement afin d’éviter de tirer les conclusions qui s’imposaient, c'est-à-dire : Condamner cette pratique innovée, en totale contradiction non seulement avec la volonté du Prophète, mais aussi, comme nous allons le voir, avec son enseignement.

Je cite, ou plutôt, récite le hadith complet :

« Le Messager d’Allah se ménagea un petit coin (de la mosquée) avec une natte en cuir ou en fibres de palmier. Il s’y rendait pour faire la prière. Des hommes l’observèrent et vinrent prier derrière lui. Une nuit, ils vinrent et se mirent à l’attendre, mais le Messager d’Allah tarda. Comme il ne sortit pas les trouver, ils haussèrent la voix et lancèrent de petits cailloux sur sa porte. Le Messager d‘Allah sortit en colère et leur dit : Vous n’avez cessé votre pratique, si bien que j’ai pensé qu’elle vous serait imposée ! Faites donc la prière dans vos demeures ! Car la meilleure prière d’une personne est celle accomplie chez elle, sauf la prière prescrite ».

La question qu’il faut alors impérativement se poser est la suivante : depuis quand tire-t-on un enseignement, un savoir, une conclusion, une réflexion, une analyse à partir d’un fragment du propos ? La raison, la normalité, voudrait évidemment que l’on tire un enseignement, un savoir, une conclusion à partir du propos dans son intégralité, mais en aucun cas à partir d’une fraction de texte. Pourtant, et si incroyable que cela puisse paraître, c’est exactement ce qui a été fait ! C’est ce que des « savants » ont fait, parce que s’ils avaient fait ce que toute personne, je dirais, normale aurait fait, à savoir, penser le texte dans sa globalité, ils n’auraient alors, jamais, au grand jamais, pu rendre licite les Tarawih. Puisque le hadith dans son intégralité nous dit ce qui suit : « […] vous n’avez cessé votre pratique, si bien que j’ai pensé qu’elle vous serait imposée ! Faites donc la prière dans vos demeures ! Car la meilleure prière d’une personne est celle accomplie chez elle, sauf la prière prescrite ».

Ce qui est, constatons-le, non seulement la suite du propos du Prophète et de surcroît, un ordre. Un ordre suivi de son explication : « Car la meilleure prière d’une personne est celle accomplie chez elle, sauf la prière prescrite ». Ainsi, l’affirmation selon laquelle, le Prophète a mis un terme à la volonté des compagnons de prier avec lui, parce qu’il craignait que cette prière ne devienne une obligation, est parfaitement fallacieuse. En tout cas, si nous exploitons l’intégralité du propos du Prophète, avons-nous le choix de faire autrement ?

En conclusion : Nous avons au moins deux éléments qui viennent nous indiquer qu’il est formellement interdit d’accomplir les Tarawih :

  1. La parole du Prophète : « Priez chez vous », qui n’est ni une recommandation, moins encore un conseil, mais effectivement, un ordre – lequel a été, de surcroît, comme nous l’apprennent les textes – exprimé sur le ton de la colère. Je vous laisse imaginer la scène suivante. Durant une nuit de Ramadan, des compagnons s’approchent de la maison du Prophète et jettent des petits cailloux sur le mur de sa demeure afin que celui-ci sorte de chez lui. Le Prophète sort alors de sa demeure en colère et leur dit : « Faites la prière dans vos demeures ! Car la meilleure prière d’une personne est celle accomplie chez elle, sauf la prière prescrite ».
  2. La deuxième des raisons est que le Prophète nous a enseigné que la prière effectuée chez soi est meilleure que la prière accomplie à la mosquée. Dans ce cas, pourquoi aller à la mosquée accomplir une prière inférieure en mérite ? J’avoue que je ne comprends pas très bien le sens de ce choix !

L’ordre : « Priez chez vous », exclamé de surcroît, sur le ton de la colère, est si clairs, que les compagnons l’ont parfaitement compris. Puisque l’on apprend en effet, que : « Lorsque le Prophète mourut, les choses étaient dans le même état », et ce, jusqu’au Califat de Omar. Eux, avaient tout comme moi, compris et obéi au Prophète lorsqu’il leur dit : « Priez chez vous ». De plus, nous savons tous et toutes, que le Prophète doit être obéi et que la désobéissance au Prophète est un péché.

Le Coran ne dit-il pas : « Dis : Obéissez à Allah et au Messager. Et si vous tournez le dos alors Allah n'aime pas les infidèles » !
« Ce, parce qu'ils ont désobéi à Allah et à Son messager. Et quiconque désobéit à Allah et à Son Messager Allah est certainement dur en punition ! »
« Il n'appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu'Allah et Son Messager ont décidé d'une chose, d'avoir encore le choix dans leur façon d'agir. Et quiconque désobéit à Allah et à Son Messager, s'est égaré certes, d'un égarement évident ».
« Ô vous qui croyez ! Obéissez à Allah et à Son Messager et ne vous détournez pas de lui quand vous l'entendez (parler) ».

Par ailleurs, il est important de comprendre que le terme « meilleur » (أفضل) ne signifie pas avoir le choix entre deux choses, une bonne et une meilleure. Le terme « meilleur » renvoie à l’idée, que c’est ainsi que nous devons agir et pas autrement. En effet, l’injonction « PRIEZ CHEZ VOUS » qui précède la phrase : « La meilleure prière pour un homme est celle qu’il fait chez lui » ferme la possibilité aux fidèles d’agir autrement. Et si l’on agit autrement, alors on a désobéi au Prophète, ce qui constitue un péché, de surcroît lorsque l’on sait que lui-même n’a jamais accompli cette prière. Tel n’est pas le cas à la lecture du hadith qui dit que : « La meilleure prière pour la femme est celle accomplie chez elle ». La différence fondamentale est que, selon ce hadith, la femme ne commet pas de péché si elle désire tout de même se rendre à la mosquée, dans la mesure où ce hadith ne comprend pas d’injonction comme PRIEZ CHEZ VOUS. Le hadith dit simplement que la meilleure prière pour la femme est celle qu’elle accomplit chez elle. Si, nonobstant ce hadith, la femme souhaite malgré tout aller à la mosquée faire une prière, moins meilleure, alors libre à elle.

Cependant, il est quand même légitime de s’interroger sur la santé mentale de celle qui, en parfaite connaissance du hadith, fait ce choix. En ce qui me concerne, je n’ai jamais rencontré quelqu’un faire le choix du moins meilleur, du moins méritoire, du moins bon, et cela, quel que soit le sujet, hormis évidemment, un déséquilibré.

Force est de constater que des « savants » ont préféré prendre la version amputée, alors que dans les mêmes ouvrages de Boukhari et de Muslim, parfois à la même page, ce qui est encore plus choquant, il s’agit finalement d’une variante complète du même texte !

Il serait quand même intéressant de savoir ce que les savants ont fait du reste du propos ?

Visiblement, la phrase : « Priez dans vos maisons ! Car la meilleure des prières est celle qu'on fait chez soi, sauf pour ce qui est des prières obligatoires », dérange grandement des « savants ». Et nous pouvons aisément le comprendre, lorsqu’on connaît l’ultra sectarisme de ces gens.

Affirmer que les Tarawih sont une innovation et, de surcroît, une innovation blâmable , impliquerait d’incriminer Omar Ibn Khattab et là… Ça grince des dents. Bien que l’on nous dise, je cite : « Celui qui rejette le hadith du Prophète est au bord de la perdition ». C’est pourtant exactement ce qu’ils font lorsqu’ils rejettent le hadith Sahih au profit d’un hadith, certes Sahih mais incomplet, et donc altéré, et donc invalide.

Tout ceci pour vous expliquer une évidence, celle que l’on ne peut, et en aucun cas, se contenter d’ouvrir un sahih, de prélever un hadith, puis d’en tirer un enseignement ou de développer un ijtihad. Cela conduirait immanquablement à des catastrophes théologiques similaires à celles des Tarawih. Précisons toutefois, que s’agissant des Tarawih, nous sommes bien plus dans la manipulation que dans l’erreur, dans la mesure où les textes sont facilement déchiffrables. Il n’y avait, par exemple, nul besoin d’additionner les hadiths, puisque le hadith complet figure, entre autres, dans les deux Sahih.

Par ailleurs, il faut observer que, même lorsque les textes sont parfaitement clairs, comme celui relatif au fait que le Prophète n’a jamais prié avec ses compagnons, « les savants » affirment pourtant l’exact contraire !

La pratique du Tarawih aujourd'hui

Comparaison entre jadis et aujourd'hui

Le Tarawih sous le califat de Omar ibn al-Khattab

  • Par un ordre donné à toute la péninsule arabique, les gens ne sont pas obligés de faire le Tarawih, mais c'est tout comme.
  • Les gens prient jusqu'à l'aube
  • Certains d'entre eux s'attachaient par une corde accrochée au toit
  • Certains s'appuyaient sur leurs cannes pour tenir debout
  • Ils ne savaient pas le nombre de rakaat qu'ils devaient effectué, au point d'aller demander à Aicha (ra), combien de rakaats faisaient le Prophète (saws).
  • Prière instituée sans une codification claire, si ce n'est de prier derrière un seul imam dans la mosquée durant les nuits du Ramadan

Le Tarawih de nos jours : Ramadan 2024

  • Le Tarawih est devenu une pratique fortement recommandée, sans califat
  • Ceux qui ne pratiquent pas le Tarawih, sont mal perçu
  • Le Tarawih étant institué par Omar ibn al-Khattab, cette prière a été racollée au Prophète.
  • Les gens prient le Tarawih une partie de la nuit
  • Ils ne savent toujours pas le nombre de rakaat à effectuer.
  • De nombreuses codifications ont été apportées en se référant soi-disant au Prophète
  • De nombreux points juridiques ont été purement inventés

Que représente le Tarawih aujourd'hui

Comment est perçu le Tarawih par les musulmans du monde ?

1.7 Milliards

de musulmans pratiquent le Tarawih.

99%

des musulmans n'ont pas connaissance de la réalité de cette pratique. Tant son origine, que les divergences de point de vue des savants anciens.

9,5%

soit 200 millions de chiites ne pratiquent pas le Tarawih

100%

des chiites ne pratiquent pas le Tarawih pour des raisons non-théologiques

0,00001%

des musulmans connaissent la vérité sur le Tarawih de manière théologique. Mais sont austracisés, marginalisés et rendus pour beaucoup comme mécréants.

Et Vous ?

Souhaitez-vous faire partie de ceux et celles parmi les frères et soeurs qui connaissent la vérité sur la prière du Tarawih ?

Conseils Tarawih pour le croyant

Tous ces conseils vont fortifier votre foi

Conseil n°1 : Prier seul la nuit

Dans ta pratique personnelle, se dévouer à Allah en prière la nuit, seul, doit faire partie de ton quotidien pendant et en dehors du Ramadan. Ce fut la pratique instituée par le Prophète Mohamed, ayant enseigné cela tout le long de sa vie de Prophète.

Conseil n°2 : Invoquer Allah en demandant repentance et pardon auprès de Lui

Toutes invocations peut être acceptée par le Tout Miséricordieux, en agissant dans les causes de tes invocations

Conseil n°3 : Acte de bonté, de bienfaisance envers tes frères et soeurs en Islam.

Ces actes nourrissent ton coeur et fortifie ta foi. Ils sont une purification pour toi et un apport pour la sauvegarde de la religion.

Conseil n°4 : Ne fréquente pas la foule, ne te mêle pas aux gens, mais fréquente des lieux saints

La fréquentation des lieux saints peut être ta maison ou celle d'un frère ou d'une soeur. Tout comme un lieu qui s'ouvre à une activité commune dans le but d'élever la religion d'Allah.

Conseil n°5 : Ne donne pas ton argent à n'importe qui

Des associations, des organisations, des projets en tout genre, augmentent de façon considérable. Les cagnottes en ligne et autres demandent de dons augmentent aussi. Il faut que ces associations soient conformes aux lois d'Allah et qu'elles luttent pour la cause principale : élever la religion d'Allah au-dessus de tout gouvernement.

Conseil n°6 : Ne fréquente pas les mosquées du Diable

Elles se repèrent par 2 critères fondamentaux : Elles permettent la domination des mécréants sur les musulmans et permettent le sang des musulmans par leur silence, leurs activités secondaires, lunaires ou futiles, Apolitiques et Laics.

Conseil n°7 : Focalise-toi sur toi-même et les fondamentaux

Tu te focaliseras sur les pratiques des fondamentaux qui ne suscitent pas de doute. Cas de contrainte de non possibilité à appliquer l'un des fondamentaux, tu ne devras surtout pas rester seul et essayer de t'unir avec des frères ou des soeurs en Islam.

Conseil n°8 : La nuit, ce n'est pas que la prière et les invocations

Assure-toi d'étudier ta religion la nuit, car la nuit est propice pour l'étude.

Conseil n°9 : Appronfondir ta connaissance

Continue à étudier et appronfondir tes connaissances dans la religion pour renforcer ta compréhension.

Tarawih : son histoire

L'histoire du Tarawih en quelques mots

Le Prophète prie seul

L'histoire du Tarawih remonte à la fin de la période médinoise. Néanmoins, la pratique de prier et de méditer la parole d'Allah, fut courante tout le long de la vie du prophète Muhammad. D'autant plus significativement, durant la nuit.

" L'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – faisait des prières durant la nuit, dans sa chambre qui avait un mur peu élevé." Hadith rapporté par Boukhari

Des Compagnons aperçoivent le prophète prier

Une nuit, durant le Ramadan, le Prophète priant habituellement dans sa maison ou dans un coin de la mosquée, des compagnons aperçoivent la silhouette du Prophète ou le Prophète selon des variantes. Puis, de leur propre initiative, commence à prier derrière lui.

En voyant la silhouette du Prophète – qu'Allah prie sur lui et le salue – les gens commencèrent à suivre sa prière

3 ou 4 nuits passent

3 ou 4 nuits passant, les compagnons s'enjoignent de prier derrière le Prophète Muhammad. L'histoire du Tarawih nous apprend que le Prophète n'était pas conscient que des compagnons se mirent à suivre le Prophète dans sa prière. Dès que le Prophète s'aperçut de la présence de compagnons qui suivait sa prière, il s'arrêta de prier et rentra chez lui.

"cela se répéta deux ou trois nuits" [...] " Un certain nombre de compagnons du prophète ayant suivi sa prière, celui-ci, dès qu’il s’en aperçut resta assis." [...] "resta chez lui et ne sortit pas."

Le Prophète enseigne aux compagnons ce qu'ils doivent faire

La troisième ou quatrième nuit, des compagnons viennent dans la mosquée du Prophète pour prier derrière lui, mais ne le voient pas. Certains décident de tousser de manière à se faire entendre, d'autres élevèrent la voix et jetèrent quelques cailloux sur la porte du Prophète, afin de le faire sortir.

" Ils élevèrent la voix et frappèrent la porte avec quelques cailloux. L'Envoyé d'Allah – qu'Allah prie sur lui et le salue – sortit les voir en colère et leur dit : Votre insistance (à faire ces prières) me pousse à croire qu'elles deviendraient obligatoires. Priez donc dans vos maisons ! Car la meilleure des prières est celle que l’on fait chez soi, sauf pour ce qui est des prières obligatoires »."

Le Prophète décède, son enseignement perdure

Après cet évènement, les compagnons ne sont plus jamais revenu à la mosquée pour prier derrière le Prophète durant les nuits du Ramadan et en dehors des nuits du Ramadan. Les gens ont continué a prié dans leur maison pendant le restant de la vie du Prophète et pendant le califat d'Abou Bakr.

"Quand le Prophète mourut les choses étaient dans le même état"

Sous le califat de Omar ibn al-Khattab, le Tarawih commence

Ce n'est qu'au début du Califat de Omar ibn al-Khattab que des compagnons ont initié a prié chacun de leur côté dans la mosquée ou en groupe. Voyant les fidèles agirent ainsi, Omar eut l'idée de regrouper les gens en prière derrière un seul récitateur durant les nuits du Ramadan. Il ordonna à toute la péninsule arabique d'agir ainsi.

Ibn Chihab dit : « Jusqu’à ce qu’Omar les rassembla derrière Obayy ibn Ka’b, qui guida leur prière durant les veillées du Ramadan. Ce fut-là, la première fois que les gens se rassemblèrent derrière un seul lecteur pendant le Ramadan ».

Quelques récits sur la pratique du Tarawih

Nombreux sont les récits qui nous rapportent les effets de cette pratique :

« Et c’est lui (Omar) le premier à avoir rassemblé les gens (musulmans) sous la direction d’un seul imam pour accomplir la prière dite de Tarawih durant le mois du Ramadan » « Il adressa des lettres à toutes les villes des possessions musulmanes pour leur ordonner d’agir ainsi ».
« Les gens se sont plaints à Omar de la durée des Tarawih. Omar a alors ordonné au lecteur qui préside la prière, de raccourcir la lecture et d’augmenter le nombre de Rakaat. La prière se faisait alors de 23 génuflexions. Cependant, les gens ont continué à se plaindre, il a alors encore raccourci la lecture et a augmenté le nombre de génuflexions. Ainsi, le nombre fut porté à 36 Génuflexions et les choses en sont restées ainsi ».

Note de l'auteur du livre Tarawih

C’est en 2005 que pour la première fois, le livre La prière de Tarawih a été édité en langue française.

Après trois années d’investigations, il fut, en 2008, réédité, augmenté et traduit en Anglais et en Arabe.

Douze années d'investigations supplémentaires sont passées, pour que voit le jour du 21 août 2020, la réédition du livre La prière de Tarawih en langue Française et Turc.

Fin 2023 - Début 2024, soit 3 ans plus tard, nous éditons de nouveau le livre La prière de Tarawih dans une version augmentée et corrigée, en langue Française et Arabe.

Cette « aventure » commence un jour de l’année 2005, lorsqu’au cours de mes lectures, je prends connaissance de ce hadith : « Dorénavant, ô fidèles, priez dans vos demeures, car la meilleure prière pour un homme est celle qu’il fait chez lui, à moins qu’il ne s’agisse de la prière canonique [1]». De par son caractère péremptoire, il m’interpella alors vivement.

Je m’interrogeais alors profondément. Quelle théorie théologique, quelle réflexion savantissime, pouvait justifier que nous fassions l’exact contraire ?

Ce hadith est-il faux ? Mal traduit ? Abrogé ?

Depuis ce jour de 2005 à aujourd’hui et probablement jusqu’à la fin de mes jours, je ne cesserai de tirer sur la ficelle, afin que, si Allah me le permet, je puisse enfin connaitre la vérité.

Cette vérité qui a été et j’en suis absolument convaincu, incroyablement bien dissimulée par le plus souvent, ceux qui croient que Omar ibn Khattab رضي الله عنه fait partie de la croyance et parfois bien plus que le prophète lui-même !

Je sais que je ne connaîtrai jamais toute la vérité, mais à l’heure d’aujourd’hui, j’en sais suffisamment assez pour affirmer que l'on nous a menti.

[1] Sahih de l’imam Boukhari et Muslim.

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